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Resumen de Diodore et le patrimoine mythico-historique de la Sicile

Renaud Robert

  • Le présent article porte sur le rôle assigné par Diodore aux traces matérielles de la mémoire mythique et historique. Contrairement à Denys d'Halicarnasse, Diodore recourt rarement aux objets comme preuve archéologique. Dans son évocation de la Sicile, c'est aux oeuvres de Dédale qu'il accorde la place la plus importante. Dédale est une figure positive dont l'action civilisatrice s'inscrit dans la mouvance de celle des Grecs en Méditerranée et dont les réalisations architecturales préfigurent celles des rois de Sicile (Denys l'Ancien, Timoléon ou Agathocle). Lorsque l'historien évoque les paysages de l'île, en particulier d'Enna, c'est pour montrer qu'ils portent la marque du mythe et laissent percevoir la présence civilisatrice des dieux ou des héros comme Héraclès. Diodore ne semble guère s'intéresser aux oeuvres d'art pour elles-mêmes : elles attestent parfois l'opulence des cités (Agrigente), mais elles sont porteuses d'une redoutable ambiguïté dans la mesure où, objets de luxe, elles attirent la convoitise, poussent aux pillages et aux sacrilèges. Lors du siège de Syracuse en 396 av. J.-C., les richesses profanées des sanctuaires sont à la fois la cause et l'instrument de la vengeance divine. À l'instar de Cicéron, Diodore oppose la tempérance des grands hommes comme Timoléon à la cupidité des dirigeants aveuglés par l'hybris


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