This article probes practices of transgression of law, and the link between illegality and space from the perspective of transnational trade of ordinary goods. First, the author underscores the challenge of designating trade flows and the futility of a classification based on dichotomous and State-centered categories. Second, the role of the State in determining the boundary between legal/illegal is analyzed in a Foucauldian perspective. This categorization is created by those in power who instrumentalize and apply the law for their own benefit. Local relationships between State representatives and so-called traffickers are more symbiotic than oppositional. As a transgressive game with the rules, informality lies not so much outside of the State as its core. Third, the article addresses the issue of the location of informal and illegal activities, arguing they are spatially selective favouring certain shelters or niches, such as borderlands.
Cet article interroge les pratiques de transgression de la loi et le lien entre illégalité et espace en prenant pour exemple le commerce transnational de biens ordinaires. Après avoir rappelé la difficulté à nommer les flux et les limites d'une classification selon des catégorisations binaires et stato-centriques, l'article pointe, dans une perspective foucaldienne, le rôle clé de l'État dans la délimitation légal/illégal. Celle-ci est construite par des dirigeants au pouvoir qui mettent en oeuvre de façon différentielle la loi et l'instrumentalisent selon leurs intérêts. Les relations locales entre agents de l'État et trafiquants relèvent ainsi plus de la symbiose que d'une opposition. Jeu transgressif avec les règles, l'informalité se trouve non pas en dehors, mais au coeur de l'État. Enfin, l'article aborde l'impact spatial des activités informelles et illégales, arguant qu'elles sont spatialement sélectives et privilégient certains lieux, telles les zones frontalières.
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