Vers la fin des années 1980, alors que nous étions loin d'évoquer le cinéma numérique, la télévision essayait-une fois encore- de faire peau neuve: près de 25 ans après le passage réussi à la couleur, la haute définition allait entrer dans les foyers. Tel fut le rêve que partagèrent politiques, industriels et acteurs de la création audiovisuelle. Face à l'avancée du Japon, et devant l'attentisme des Américains ayant opté pour le passage au numérique comme première étape indispensable, l'Europe tentera dans une cacophonie géo-politico-industrielle de répondre à ce défi. L'abandon de la stratégie prônant le D2-MAC il y a exactement dix ans a sonné le glas de ce grand projet. Florence Bray et Franck Ernould en rappellent les principaux épisodes et analysent les raisons de son échec. Chassée de la petite lucarne, la haute définition revient par le grand écran. Le numérique, présent dans un nombre croissant d'étapes de la fabrication des films, s'impose également dans l'edition de vidéogrammes. Avec la HD, il commence aussi timidement à se poser comme un substitut possible de la séculaire pellicule argentique, á condition de répondre aux critères de qualité qui font encore d'elle une référence absolue. Jean Menu explique comment le CNC appréhende aujourd'hui la transformation du paysage cinématographique à l'aune de cette nouvelle mutation
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