Au début de l’époque moderne, au xvie siècle, des relations commerciales, diplomatiques et militaires intermittentes s’établissent entre l’Europe et le monde insulindien (l’Asie du Sud-Est insulaire). Les premiers voyages des Portugais, des Hollandais et des Britanniques aux Indes Orientales sont l’une des occasions privilégiées de la mise au point – et à l’épreuve – de techniques spécifiques de navigation hauturière, qui toutes visent à jauger et prévenir le péril du naufrage. Mais cette élaboration technique se double d’une préoccupation d’ordre spirituel : il s’agit d’éviter le décès sans sacrement ni sépulture. Quantité de rituels de supplique ont ainsi pour finalité de conjurer le danger de la « malemort » en mer. Ces précautions rituelles s’observent aussi bien côté malais et javanais que côté hollandais et britannique
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