Les scholies de la Sixième Olympique ne constituent pas un cas particulier, mais un cas typique de l’énonciation des scholiastes. En effet, quand ils expliquent cette ode, ils ne parlent jamais d’eux-mêmes à la première personne, mais recourent à diverses tournures impersonnelles qui renforcent la neutralité scientifique de leur propos. S’il leur arrive cependant de dire « je » ou « nous », c’est pour imiter la voix du poète, et pour intégrer certaines de ses formulations dans des paraphrases imitatives ou explicatives. Les scholiastes délèguent d’autre part leur fonction énonciatrice à des locuteurs extérieurs à l’ode, i.e. à de célèbres savants – grâce auxquels le lecteur comprendra mieux les données mythiques ou religieuses du poème – ou à des Doriens anonymes qui permettent de mesurer l’écart entre l’attique et la langue de Pindare
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