William Berthon, Aline Thomas, Aminte Thomann, Stéphane Rottier
This study aims to test and quantify the contribution, particularly in preventive archaeology, of sex determination in the field by means of metric (DSP) and morphological sex diagnoses and secondary sex diagnosis (DSS), used experimentally by measuring the maximum lengths of long bones in situ. We used a series of 103 adult and mature adolescent skeletons from the medieval cemetery of “Le Chemin aux Errants”, in Val-de-Reuil (Eure, Upper Normandy, France), excavated by Inrap in 2012. Systematic comparisons between field data and laboratory data showed not only a high degree of concordance but also a loss of information between the excavation and the post-excavation phases. We thus show that data recording in the field, which takes little time, could take place systematically, depending on the context and the field issues. Thanks to the accuracy and reliability of in situ measurements, they can be considered conclusive, thus saving the time that would otherwise be spent on a posteriori verifications. On the other hand, using visual morphological methods in the field can cause errors in sex determination if the majority rule is not rigorously applied. This implies careful consideration in order to choose the method to be used in situ and to adopt the most suitable data recording strategies.
Cette étude a pour but de tester et quantifier l’apport de la détermination du sexe des individus sur le terrain, notamment en contexte préventif, au travers des diagnoses sexuelles métrique (DSP) et morphologique, et de la diagnose sexuelle secondaire (DSS), employée expérimentalement avec les longueurs maximales des os longs mesurées in situ. Nous nous appuyons sur une série de 103 squelettes, adultes et adolescents matures, issus du cimetière médiéval du « Chemin aux Errants », à Val-de-Reuil (Eure), fouillé par l’Inrap en 2012. La comparaison systématique des données de terrain et de laboratoire permet de démontrer une excellente concordance entre celles-ci et de révéler une perte d’informations entre la fouille et le post-fouille. Nous montrons que l’acquisition des données de terrain in situ, peu chronophage, contribue à améliorer la compréhension du site et pourrait être systématisée en fonction du contexte et des problématiques d’intervention. La précision et la fiabilité des mesures ainsi prises permettent aussi de les considérer comme définitives, et ne pas avoir à les vérifier a posteriori représenterait un gain de temps certain. En revanche, l’utilisation de la méthode morphologique visuelle sur le terrain peut entrainer des déterminations erronées lorsque le principe de majorité n’est pas appliqué rigoureusement. Cela amène une réflexion sur le choix de la méthode à employer in situ et sur l’adoption de stratégies d’enregistrement des données adéquates.
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