L'accord Sykes-Picot est souvent évoqué dans le contexte de la guerre qui se déroule en Syrie depuis 2011. Multiconfessionnel, le pays est menacé d'un éclatement qui remettrait en question les frontières tracées par l'accord Sykes-Picot. Quant au projet américain d'un « Grand Moyen Orient », il redécouperait la région sur des bases confessionnelles. L'irruption d'éléments djihadistes au nord de l'Irak au lendemain de la rédaction du présent article souligne la réalité des défis posés aux États de la région. La Syrie mandataire est une entité multiconfessionnelle et multiethnique qui évolue vers la formation nationale. Mais elle est gouvernée selon des critères confessionnels et ethniques. L'article se penche sur la dynamique contradictoire de la politique française qui se traduit par l'inclusion formelle d'autant d'habitants que possible dans l'État syrien, mais aussi par sa segmentation sur des bases communautaires et confessionnelles. Plutôt qu'à l'action officielle de la France, il s'intéresse au regard porté par la presse française sur cette corrélation problématique.
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