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Gigantum ossa et arma heroum: Note sur les objets réunis par Auguste dans le praetorium impérial de Capri (circa 15 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.)

  • Autores: Raphaël Angevin
  • Localización: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité, ISSN 0223-5102, Vol. 127, Nº. 1, 2015
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • Le texte de Suétone relatif aux collections d'armes et d'ossements formées par l'empereur Auguste dans l'un de ses praetoria (Div. Aug., LXXII, 5-6) a fait l�objet, depuis le milieu du XIXe siècle, de nombreux commentaires de la part des érudits et des archéologues. Les historiens de la discipline connaissent bien ce court extrait où l'auteur mentionne, au détour de sa présentation des villégiatures du Prince, les objets qui auraient été exposés dans l'une de ses résidences et quae dicuntur gigantum ossa et arma heroum. Il nous a semblé intéressant de revenir, dans le cadre de cet article, sur le contenu de ce passage et sur les nombreuses interprétations dont il a pu faire l'objet depuis les années 1860 et les premières réflexions sur l'ancienneté de l'Homme. Sous ce regard, notre enquête couvrira toute la seconde moitié du XIXe siècle, jusqu'au tournant des années 1900 où d'importantes découvertes paléontologiques - notamment sur l'île de Capri - viennent abonder la réflexion sur sa signification. Dans cette contribution, nous nous proposerons donc de réexaminer ce passage à la lumière de l'abondante exégèse qu'il a suscitée, en cherchant à mettre en relief le projet de légitimation des pionniers de la Préhistoire. Pour ce faire, nous nous attacherons à la présentation du texte de Suétone et à sa critique avant de nous pencher sur la manière dont les préhistoriens ont cherché à intégrer les nouvelles connaissances acquises dans une culture classique partagée qui fonde sa démarche sur la pratique antique de la collection et s'inscrit dans une vision rationaliste des origines de l'Humanité dont les racines puisent substantiellement aux idées développées par les naturalistes du Ier siècle av. J.-C. comme Lucrèce. In fine, nous tenterons de questionner cette posture, en rouvrant l'instruction de ce dossier sur des fondements renouvelés. Cette courte note sera ainsi l'occasion d'illustrer, à la manière d'une chronique, la réception d'un texte classique par la communauté académique, au moment de la construction de la discipline préhistorique.


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