Cet article étudie la Réforme des corps et carrières de 2004, dont le projet est de faire de la police l’« avant-garde de la modernisation » de l’État, à partir des usages qu’en font certains syndicats policiers, selon leur position dans l’institution et leurs ressources. Se pose ainsi la question des modalités concrètes de diffusion du modèle managérial dans un secteur régalien, à partir du rôle que peuvent y jouer les syndicats. Nous soulignons que loin de s’imposer d’elle-même, la diffusion d’une « idéologie dominante » exige des relais et des acteurs incontournables dans la construction et la diffusion d’outils relevant d’une logique managériale soutenue par certains syndicats policiers qui y voient des intérêts professionnels.
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