En este artículo me ocupo de las complejas y ambiguas relaciones entre el compromiso ético y político y la generación de conocimiento en las ciencias sociales, respondiendo a la pregunta de si existe una ética que deban asumir los científicos sociales en sus tareas de investigación. Planteo que la ciencia y la política son ámbitos de actividades humanas con lógicas y fines distintos. En consecuencia, el conocimiento científico debe evaluarse, teórica, metodológica y científicamente en términos de su producción de conocimiento. Cualquier otro fin más allá de éste ha de considerarse secundario, aunque no irrelevante. En cambio, la política se ocupa de la convivencia en un mundo compartido y plural y sólo es posible en términos de generación de poder. El científico que actúa políticamente es un ciudadano más en el espacio público y sus intervenciones en éste han de ser consideradas de acuerdo a los criterios propios del mundo político.
The focus of this essay is the complex and ambiguous issue of the relations between ethical and political commitment and the generation of knowledge in the Social Sciences, in response to the question of whether there exists an ethics that social scientists should adopt in their research. I suggest that science and politics are two spheres of human activity with distinct logics and goals. Hence, scientific knowledge must be evaluated, theoretically, methodologically and scientifically, in terms of its production of knowledge. Any other goal beyond this must be considered secondary, though not irrelevant. Politics, in contrast, is concerned with co-existence in a shared, plural world, and is only possible in terms of the generation of power. A scientist who acts politically is just one more citizen in the public space, and her/his interventions there must be judged by the criteria of the political world.
Dans cet article je m'intéresse aux relations complexes et ambigües entre le compromis étique et politique et la formation de connaissance dans les sciences sociales, répondant ainsi à la question concernant l'existence d'une étique propre aux scientifiques sociaux dans leurs travaux de recherche. J'émets comme hypothèse que la science et la politique sont des sphères d'activités humaines avec des logiques et des fins distinctes. En conséquent, la connaissance scientifique doit s'évaluer, au niveau théorique, méthodologique et scientifique dans les termes de sa production de connaissance. Toute autre fin, au-delà de celle-ci doit se considérer comme secondaire, encore que non négligeable. En échange, la politique s'occupe de la convivialité dans un monde partagé et pluriel, ce qui est seulement possible en termes de génération de pouvoir. Le scientifique qui agit politiquement est un citoyen de plus dans l'espace public et ses interventions dans celui-ci doivent être considérées en accord avec les critères propres au monde politique.
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