Christophe Tarkos’s works show a paradoxical relation to the avant-gardist gesture. He obviously intends to be part of the avant-gardist ambition, as shown by several of his texts, especially Le Manifeste chou, in its pertinent repetition of the moment of the manifesto in the composition of a work. But the parody and the sense of humour he shows concerning this gesture are not without stakes, especially with regard to the poetic corpus of the past. Indeed, Tarkos deeply changes the avant-gardist intervention by moving away from the logic of the clean slate to go towards a poetics of regained simplicity that includes in the gesture of invention the ancient poetic corpuses in the same way as the rest of the material he works with.
L’oeuvre de Christophe Tarkos témoigne d’un rapport paradoxal au geste avant-gardiste. Il est évident qu’il entend s’inscrire du côté de l’ambition avant-gardiste, comme en témoignent un certain nombre de ses textes, et notamment Le Manifeste chou, dans sa reprise topique du moment du manifeste dans la constitution d’une oeuvre. Mais la parodie et l’humour dont il fait preuve vis-à-vis de ce geste ne sont pas sans enjeu, tout particulièrement par rapport au corpus poétique du passé. Tarkos bouleverse en effet profondément l’intervention avant-gardiste en s’éloignant de la logique de la table rase pour aller vers une poétique de la simplicité retrouvée incluant dans le geste de l’invention les corpus poétiques anciens au même titre que le reste du matériau à partir duquel il travaille.
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