For many years, urban geographers wrote about the decentralisation of population within urban areas which resulted in the inner city having a declining number of residents and increasing poverty. More recently a counter movement has been noted in which middle class people return to the core area, a process often referred to as gentrification. This paper examines the trends in Manchester, an old industrial city which is still suffering from stagnation and decline. Population growth is being experienced in the city centre, in redeveloped docklands and in inner city areas close to the city centre which are being redeveloped for the second time. Older inner city areas, not adjacent to the city centre where there was rehabilitation rather than redevelopment are experiencing decline with house prices falling, properties becoming derelict and abandoned and increasing social problems.
Avec Manchester, cet article cherche à mieux comprendre un changement urbain britannique contrasté, tant au c�ur des villes que dans les zones péricentrales proches. Première ville industrielle mondiale, née des industries du coton, Manchester rassemble 1 million d'habitants vers 1920 et s'étend sur un rayon de 3 miles - espace qui constitue aujourd'hui le centre-ville et la première couronne urbaine. Durant les cinq décennies suivantes, se forme une seule connurbation à la fois polycentrique et monocentrique de quelque deux millions et demi d'habitants, étalée sur un rayon de 10 à 12 miles (fig. 1). Mais le déclin des industries textiles coton- nières et manufacturières entraîne une récession économique (tabl. 1) aggravée par le tropisme des populations vers le bassin de Londres et par la concurrence des régions voisines. Et, depuis plusieurs décennies, la fragmentation des responsabilités politiques relatives au c�ur de l'aire urbaine (fig. 2) contribue à affaiblir le centre-ville au profit des centres régionaux, eux- mêmes renforcés par les processus de décentralisation des emplois et de suburbanisation de l'habitat, en particulier au sud de la ville. La population de la première couronne urbaine du centre- ville passe de 1 million en 1921 à 300 000 en 1981 ; la perte d'emploi est sévère, plus spécialement dans le Trafford Park à l'ouest (75 000 emplois en 1945, 25 000 en 1980), dans les docks attenants (3 000 emplois supprimés à leur fermeture), et dans une zone industrielle à l'est (20 000 emplois de moins entre 1960 et 1980). Depuis plus d'un siècle, les deux collectivités territoriales concernées tentent de résoudre les problèmes liés aux logements de faible valeur. Après la phase principale de rénovation, du milieu des années 1950 au milieu des années 1970, et la destruction partielle des taudis, un nouveau programme de réhabilitation et de reconstruction dans des zones proches du centre-ville permet le rachat par les collectivités locales d'anciennes maisons mitoyennes devenues peu rentables pour les propriétaires bailleurs. De sorte qu'au début des années 1980, la plupart des habitations du centre et de la première couronne urbaine relèvent du secteur public. Tardivement (au début des années 1990), le gouvernement conservateur alloue les fonds nécessaires au redéveloppement des quartiers centraux à travers des programmes spécifiques ; la Société de développement de Manchester, créée en 1988, étant destinée à répartir les fonds d'aide publique pour la conversion des entrepôts et la construction d'infrastructures. Mais en favorisant la vente des logements du secteur public et en promouvant l'investissement immobilier, les politiques menées contribuent à reléguer le logement locatif dans les quartiers les moins prisés où, en conséquences, se trouvent également reléguées les populations les plus pauvres. Au début des années 1970, personne n'habite le centre- ville, occupé, comme ailleurs en Grande-Bretagne, par les commerces, bureaux et activités de loisirs, au moment où le déclin économique laisse vides nombre d'usines et entrepôts aux limites du centre, voire à l'intérieur, et alors que les centres commerciaux péri- centraux font péricliter le commerce du centre-ville, en dépit de la construction du centre commercial "Arndale" (fig. 3) dès 1970. Entre 1961 et 1991, le nombre d'emplois chute encore de 161 000 à 99 000, en dépit de transformations spontanées (émergence du quartier chinois et du village gay). Du début des années 1970 à la fin des années 1980, la population du centre-ville est estimée à 5 OOO personnes et, en 1999, 694 appartements sont achevés, 3 000 autres en construction début 2000. Aussi la population devrait- elle prochainement dépasser les 10 000 habitants et accentuer le processus de gentrification en cours que traduisent la structure et le style de vie des ménages et qu'encourage la reprise du marché immobilier liée aux reconversions d'anciens bâtiments industriels. Les Quays de Salford offrent un autre exemple du retour de la croissance dans la première couronne urbaine, par le rachat par la municipalité de Salford des docks situés le long du canal de Manchester, au début des années 1980, afin d'y promouvoir logements, bureaux et activités de loisirs ; aujourd'hui, la localisation bénéficie d'une image de marque prestigieuse auprès des populations aisées, mais reste isolée dans un environnment pauvre et criminogène. En effet, des zones de déclin subsistent dans la première couronne urbaine où le prix de vente des logement s'est affaissé (de 30 000 livres à seulement 4 000 en dix ans). Si la situation est caractéristique des villes britannique du Nord, elle s'enracine dans le déclin de l'emploi et l'absence de demande de logement et débouche sur la perte des repères du contôle social. Un traitement de fonds contre l'exclusion sociale, la réduction de la criminalité, la stabilisation du marché du logement, le développement de l'enseignement technique est également en cours à Seedly et Langworthy. D'autres zones de rajeunissement existent dans certains quartiers de la couronne urbaine à proximité du centre-ville, comme à Hulme. Banlieue sud née à la fin du XIXe siècle. Hulme bénéficie d'un premier programme de rénovation dans les années 1970 ; mais son échec accentue la dégradation économique et sociale et un second programme voit le jour au début des années 1990, le "City Challenge" ; Manchester et Salford font la triste expérience, accélérée dans les années 1990, de l'abandon de zones d'habitat dans un contexte d'aggravation des inégalités économiques et sociales qui poussent au développement sectorisé de l'espace urbain. Il est jusqu'alors resté impossible de coordonner les diverses politiques régionales du logement et de lutte contre l'exclusion afin d'obtenir les résultats souhaités.
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