The controversies that regularly surround public issues often bring in competing principles of legitimacy. Scientists are not an Olympian presence far above the normative battles being waged in society : they take part, and are even a leading resource, in the competition to define what is audible, credible and important. Sociological analysis of the way consensus is built up in the mainstream media in France suggests that, even though what scientists say in public is usually presented as neutral, it is not apolitical, because it stems from patterns of social logic that prompt them into serving certain views more than others. Scientists could therefore benefit from findings in the social sciences to gain a better grasp of relationships between science and society, in other words of the political significance of their participation in public debates.
Les controverses rythmant la carrière des problèmes publics mettent souvent en jeu des principes de légitimation concurrents. Les scientifiques n’étant pas en surplomb des batailles normatives qui agitent le monde social, ils participent à, et constituent même une ressource majeure dans cette compétition dont l’enjeu est de définir ce qui est audible, crédible et important. L’analyse sociologique de la fabrique d’un consensus climatique dans les médias généralistes français suggère ainsi que, même si elle est généralement présentée comme neutre, la parole publique des climatologues n’est pas apolitique. Celle-ci résulte en effet de logiques sociales qui l’amènent à servir certaines visions du problème plus que d’autres. Les scientifiques gagneraient alors à prêter attention aux éclairages des sciences sociales afin de maîtriser davantage les relations « science-société », c’est-à-dire, aussi, le sens politique de leurs participations aux débats publics.
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