A comprehensive scholarly study of the Templars in France has not been published yet. Yet their order, from the outset, was closely linked to the French present space: most brethren were born there, and the langue d’oïl rapidly stood as the official tongue of the institution. For two centuries, the Templars used the Capetian kingdom as the main operations base to act in the Latin East and to sustain their singular vocation merging prayer and warfare into the same religious move. After the trial which opened in 1307 on King Philip the Fair’s initiative, the Templar order, although suppressed, did not entirely disappear from the French landscape: some buildings remained and, even more, a myth took shape, from which an historiography gradually emerged. This scientific movement strengthened from the end of the twentieth century and it now allows to shed new light on the French Templar presence, and to question the generally accepted ideas in order to better understand a medieval reality, which is still fascinating, but often strangely evoked.
Les Templiers en France n’ont jamais fait l’objet d’une étude scientifique de synthèse. Leur ordre, pourtant, a été dès l’origine étroitement lié à l’espace actuel du pays: une majorité de frères en était issue, et l’oïl, très vite, s’est imposé comme la langue officielle de l’institution. Pendant deux siècles, cette dernière a utilisé le royaume capétien comme sa principale base-arrière pour opérer en Orient et alimenter cette vocation si singulière fondant dans une même démarche religieuse prière et combat. À l’issue du procès ouvert en 1307, né de la volonté de Philippe le Bel, le Temple, bien que dissous, n’a pas totalement disparu du paysage français: un bâti a subsisté et, plus encore, un mythe a pris forme, duquel, peu à peu, une historiographie s’est déprise. Celle-ci, qui s’est considérablement renforcée au tournant des XXe et XXIe siècles, permet désormais de considérer la présence templière en France avec un regard neuf, capable d’aller contre bien des idées reçues afin de mieux saisir une réalité médiévale qui, si elle continue à fasciner, demeure parfois étrangement abordée.
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