Arrondissement de Liège, Bélgica
Since it interrupts every minimal possibility of social struggle, the suicide of the worker is commonly considered by both the media and the trade unions as an apolitical act. Taking the recent suicide of a Belgian metallurgist as a starting point, this article questions the approach of the suicide as a pathologic reaction, by first considering this fatal act as a part of an active and militant historiography (the disappearance thus becomes paradoxically a way of preserving a memory) ; second by understanding this self-destructive and solitary act as an action of reconstruction and reappropriation of a collective identity, the latter being exactly the target of a social violence the worker tries to deal with in a constructive way.
En tant qu’il entraîne la fin de tout engagement, le suicide de l’ouvrier apparaît a priori comme l’acte de lutte le plus dépolitisé, tant dans les discours médiatiques que syndicaux. Partant du suicide d’un ouvrier métallurgiste du bassin sidérurgique liégeois, cet article entend passer outre à cette dépolitisation en réinscrivant d’abord l’engagement fatal du corps de l’ouvrier dans une écriture active de l’histoire – la disparition se fait alors paradoxalement antidote contre l’oubli – ; en envisageant ensuite cet engagement autodestructeur et solitaire du corps comme un geste de reconstruction et de réappropriation d’une identité collective contestée par la violence sociale à laquelle le suicidaire tente d’apporter une ultime réponse.
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