De toutes les formes d'art produites dans le monde précolombien, la plumasserie aztèque est certainement celle qi le plus fascina les conquistadors, leurs chroniqueurs, et bien sûr les élites européennes qui en découvriront les oeuvres.
La plume a ainsi permis la réalisation d'une très grande variété d'objet souvent rituels: parures, ornements, panaches, rondaches, costumes de divinités, insignes militaires, etc. C'est donc par milliers que ces plumes, issues d'espèces variées d'oiseaux tropicaux, ont été prélevées et transportées de lieux lointains pour être rassemblées dans les marchés et les ateliers royaux de Tenochtitlan, la capitale aztèque.
Alors que les objets eux-mêmes et les techniques qui ont permis leur réalisation ont été souvent mis en avant, le long chemin qui permettait aux plumes d'arriver in fine à la disposition des fameux amantecas (les plumassiers aztèques) n'a que relativement peu été étudié.
Cette intervention tente de faire le point sur ce domaine, consacré tant aux aires d'origine et à l'identification des espèces recherchées, qu'aux conditions d'obtention (commerce ou tribut) et de transport d'une matière première particulière, fragile et précieuse et recherchée.
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