Les sondages préélectoraux ont acquis une large notoriété, en France, depuis les élections présidentielles de 1965, qui virent les premières publications systématiques, dans les semaines précédant le scrutin, des résultats concernant les intentions de vote des Français. Les élections législatives de mars 1967, puis celles de juin 1968 puis le référendum du 27 avril 1969 ont achevé de les faire entrer dans nos mœurs. Cependant, comme cela avait été le cas dans le passé aux Etats-Unis, où la pratique des sondages préélectoraux remonte à l'avant-guerre, certains ont mis en question l'opportunité de leur publication. Un parlementaire, le sénateur Bonnefous, a même adressé au gouvernement au mois de mars 1967, une question écrite, dans laquelle il demandait : "1. Si le gouvernement envisage de réglementer désormais plus strictement le statut des organismes habilités à procéder à des sondages d'opinion" "2. S'il envisage d'interdire la divulgation des sondages réalisés en période électorale" De telles réactions conduisent à s'interroger sur ce que sont les sondages préélectoraux, sur les réactions du public à leur égard et sur leur rôle dans une société démocratique.
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