Courant dominant il y a à peine une génération, le nationalisme arabe cède la place à l'islamisme. L'idée nationale, voire l'État-nation semblent avoir fait leur temps. Pourtant l'exercice du pouvoir en Tunisie et en Égypte de 2011 à 2013 s'avère funeste à l'islamisme ; l'échec et le rejet sont d'une rapidité remarquable. Restent entiers les problèmes et défis auxquels il était confronté: lutte pour l'indépendance, l'unité, la modernisation et le développement. Dans la mesure où ils demeurent d'actualité, l'expérience historique du nationalisme arabe ne perd pas sa pertinence. D'où l'intérêt de revisiter cette tentative de réaliser des avancées sur les quatre plans fondamentaux. Le nationalisme arabe a été le vecteur d'une quête de progrès, de modernité et d'émancipation. Il est possible qu'il appartienne définitivement au passé, mais la non-réalisation des aspirations qu'il a incarnées rend toujours concevable sa réactivation.
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