Le problème de la lisibilité n'avait jamais inquiété ceux qu'il intéresse au premier chef : enseignants, journalistes, écrivains, ingénieurs, etc. Les chercheurs n'ont commencé à s'en préoccuper que depuis un demi-siècle environ. Mais depuis trente ans les travaux n'ont cessé de se multiplier, essentiellement, d'ailleurs, dans les pays anglo-saxons. En France, les travaux de même type sont rares. François Richaudeau s'y consacre depuis de longues années et a déjà publié nombre des résultats qu'il a obtenus. Dans cet article, il passe au crible les principales formules existantes de lisibilité et se demande quelle est leur valeur réelle. A Ja question qu'il pose dans le titre, il donne une réponse nuancée : non, il ne faut pas brûler les formules de lisibilité, mais elles doivent encore évoluer, s'affiner pour « conduire peut-être au nom de la lisibilité à privilégier certaines formes de style ». Et l'auteur conclut en posant une question fondamentale pour tout ce qui touche la communication écrite : « Que vaut-il mieux : Imposer aux élèves scripteurs des règles d'écriture uniquement justifiées par la subjectivité et les préjugés de castes d'enseignants et de critiques ; ou leur apporter d'autres règles dont l'expérience aura prouvé qu'elles font mieux "passer" le message écrit ? »
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