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La littérature héroïque pour enfants en France (14-18) et en Allemagne (39-45)

  • Autores: Claude Vielfaure
  • Localización: Communication et langages, ISSN 0336-1500, Nº 23, 1974, págs. 27-33
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • Si les romans de cape et d'épée, les récits militaires, les épopées guerrières sont de tous les temps, la littérature patriotique est une invention récente. Les responsables en sont d'abord Alphonse Daudet, avec ses « Contes du lundi », et Guy de Maupassant, qui ont créé une véritable mythologie de la guerre de 1870. Mythologie déformée et ramenée à ses seuls aspects exaltants qui joue un rôle essentiel dans l'idée de la « Revanche » qui anima toute une génération d'avant 1914 ; mythologie qui déboucha sur le massacre des Saint-Cyriens en casoar et gants blancs, au début de la Grande Guerre ; mythologie qui fut à peine atteinte par le scandale déclenché par le roman « le Feu » de Henri Barbusse, publié en 1916 et prix Goncourt en 1917. C'est que les publications qui exaltaient l'« Union sacrée » étaient nombreuses et très lues, que ce soit les pages de quotidiens ou les hebdomadaires illustrés comme « Sur le vif » ou « Sur le front », ou même le « Bulletin des armées de la République » auquel ne dédaigna pas de collaborer Jean Galtier-Boissière en qui, pourtant, germait déjà l'idée du « Crapouillot ». Il y eut, à cette époque, un dessin de Forain qui a donné lieu à une interprétation ambiguë : deux « poilus », ainsi que l'on disait alors, se regardent avec anxiété dans une tranchée bombardée. Légende : « Pourvu qu'ils tiennent... à l'arrière ! » On a soutenu, on soutient encore que les Français en guerre étaient soumis à une intense propagande orchestrée par l'Etat. Qu'il y ait eu propagande, cela n'est pas douteux, mais c'est une propagande qui allait dans le sens de l'opinion publique. L'Etat n'avait pas à subventionner, dans la plupart des cas, journaux ou revues, les auteurs exprimaient des sentiments vrais, des opinions sincères. Une large part de cette littérature était destinée aux enfants. Cela se conçoit : la majorité des pères étaient au front et leurs enfants cherchaient à imaginer la guerre qu'ils faisaient. Le succès de ces publications était donc considérable et leurs éditeurs n'y perdirent d'ailleurs rien. L'opération, en ce qui concerne la France, fut renouvelée en 1939, sans succès, non seulement parce que la «drôle de guerre» fut très courte, mais aussi et surtout parce que les conditions n'étaient plus les mêmes. C'est dans les publications allemandes de 1939-1945 qu'il faut chercher un esprit semblable à ce qu'il était en France en 1914-1918. Mais les méthodes, qu'elles concernent les objets (des fascicules illustrés) ou les techniques du récit, restent les mêmes. Claude Vielfaure, dans l'article qui suit, a comparé des publications pour enfants français de la Première Guerre mondiale et des publications pour enfants allemands de la Seconde Guerre mondiale. Hormis la langue et les uniformes, on ne perçoit guère de différence. Les ennemis « héréditaires » pensaient et agissaient de !a même façon : chacun combattait pour son droit et sa justice. Mais, comme disait en substance Napoléon, force est de constater que le droit et la justice ont une tendance surprenante à se retrouver, à la fin, du côté des plus gros bataillons. J.F.


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