For three quarters of a century, researchers hâve been preoccupied with the demography of Ancient Greece, but, missing, really solid statistics, no progress has been made in population counts since Belock and Cavaignac : raw data is scarce and, more often than not, fragmentary and contradictory. It is therefore necessary and warranted to turn to approximated data. This originates principally from three types of studies : from agriculture, military selection and urban sites. Agriculture must remain the primordial source, beginning with the calculations which remain valid form Jardé and by using the comparative method. Taken seperately, the value of these three methods remains quite relative but their comparison, rich in insights. We will be able to obtain firstly differential chartes from the urban sites. Then try to grasp the populations' evolutions : of course, we will only be able to arrive at the tendances but this is already an important result. It seems, among other alternatives, possible to turn to some of the sources seldom used until now : genealogies, funeral inscriptions, myths and legends. Delicat interprations problems will appear each time but is would be useless, in any case, to be too exacting. For as much as thèse possibilities seem non-negligable, particularly as the depopulation of Ancient Greece is concerned, a pertinant case to be examined : if depopulation is undeniable, it does not seem to hâve affected the Greek world equally, nor at the same period.
Depuis trois quarts de siècle, les chercheurs se préoccupent de la démographie de la Grèce antique mais, faute de chiffres réellement assurés, aucun progrès n'a été fait dans le dénombrement des habitants depuis Beloch et Cavaignac : les données brutes sont rares et le plus souvent fragmentaires et déraisonnables. Il est donc nécessaire et légitime de recourir aux données d'estimation. Elles découlent de trois types principaux d'études : celle de l'agriculture, celle des contingents militaires et celle des sites urbains. L'agriculture doit rester la source primordiale, à partir des calculs qui restent valables de Jardé et en utilisant la méthode comparative. Prises isolément, la valeur de ces trois méthodes reste bien relative mais leur comparaison est riche d'enseignements. On pourra d'abord obtenir des cartes de densités différentielles, à partir des sites urbains. Puis essayer d'apprécier les évolutions des populations : certes, on ne pourra arriver qu'à des tendances mais il s'agit déjà d'un résultat important. Il paraît, en outre, possible d'avoir recours à des sources peu utilisées jusqu'ici : généalogies, inscriptions funéraires, mythes et légendes. A chaque fois apparaîtront des problèmes délicats d'interprétation mais il serait vain, de toute façon, de faire la fine bouche. D'autant que les possibilités paraissent non négligeables, particulièrement pour ce qui concerne la dépopulation de la Grèce antique, sujet qu'il convient de réexaminer : si elle est indéniable, elle ne paraît pas avoir affecté le monde grec également, ni à la même époque.
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