A careful effort to reconstitute the families who lived in the village of Mogneneins (châtellenie de Thoissey-en-Dombes) from 1660 to 1814 permits us to study the patterns of deaths related to childbirth. The statistics confirm that, over ail, 2.35 % of the women giving birth died. Troughout the period, the death rate steadily declined, largely because of the better training of midwives and the general improvements in medical services (no deaths were recorded in cases where a doctor was present at childbirth). As a general rule, death rates were higher for mothers having their first child, and they also increased with the age of the mother, but at least a third of the deaths were during « high risk » deliveries, such as multiple births, still births, etc. The obvious relationship between the physical risks and the higher death rates leads the author to argue that midwives were less responsible for deaths during childbirth than has often been said in the past.
La reconstitution complète des familles du village de Mogneneins (châtellenie de Thoissey-en-Dombes) de 1660 à 1814 permet une étude d'une grande précision sur les risques de mortalité liés à l'accouchement. Les données quantitatives confirment l'importance des décès de femmes en couche, puisqu'ils sont responsables de 11 % des ruptures d'union, mais elles en atténuent la gravité, si on rapporte ces décès au nombre des accouchements (2,35 % pour l'ensemble de la période). La qualité des données permet d'observer une diminution progressive de la mortalité, qui serait liée à l'amélioration des connaissances des sages- femmes et de l'environnement médical (dans la ville voisine de Thoissey, aucun décès n'est observé parmi les mères de la bourgeoisie accouchées par un médecin ou un chirurgien). Le risque est plus grand à la première naissance, mais il augmente également avec l'âge de la mère. Près du tiers des décès est cependant dû à des accouchements à haut risque, naissances gémellaires, ou fréquence d'accouchements d'ondoyés-décédés : le rapport évident entre des risques physiologiques et une haute mortalité autorise l'auteur à réhabiliter quelque peu les matrones et sages-femmes, moins responsables des décès qu'on ne l'a dit souvent.
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