Michel Poulain, Dominique Tabutin
The abnormally high death rate of young girls in Belgium in the mid-19th century is an uncontested fact. From the age of 1 the death rate for girls is higher than that for boys and grows proportionally as the âge of the girls advances (20 % for 5 to 10 year olds, 51 % for 10 to 15 year olds, before falling back to 38 % for 15 to 20 year olds). To explain this phenomenon we must look not only at medical factors but at social and economic conditions as they related to women in specific localities and at various social levels.
La surmortalité des petites filles est incontestable en Belgique au milieu du XIXe siècle. Dès l'âge de un an, la mortalité des filles devient supérieure à celle des garçons. Et le phénomène va en s'accentuant avec l'âge : 20 % à 5-10 ans, 51 % à 10-15 ans... pour retomber à 38 % à 15-20 ans. C'est au cours de la décennie 1840 que cette surmortalité a été maximale. Si l'on recherche les causes, on s'aperçoit que cette surmortalité est significative pour la variole, la coqueluche, la tuberculose, la pneumonie... malgré des variations suivant les âges. L'écart le plus important concerne la tuberculose : la mortalité féminine est deux fois plus élevée à 7-15 ans. Il faut se tourner vers des hypothèses causales de nature socio-économiques : normes culturelles, rôle de l'alimentation, de l'instruction, du travail... Il faut également affiner les analyses statistiques par milieu d'habitat et par région.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados