In essays about the theory of epidemiologic transition, Abdel Omran has argued that demographic change in the last century occurred in stages that can be characterized by their leading causes of death. The transition consists of a change in leading causes from infectious to degenerative and man-made diseases. In that version of the theory, the death rate is held to approximate the sickness rate. This essay identifies an epidemiologic transition in morbidity, using insurance records and health surveys to assess the morbidity trend. Two morbidity rates -incidence and prevalence- are distinguished. Each describes a trend independent from the mortality trend. While the risk of death declined sharply after 1870 in Britain, the age-specific incidence of disease and injury remained approximately level and the age-specific of duration increased. These independent trends are explained in part by ways the mortality decline affected the composition of the population. And they in turn affect interprétation of the mortality decline and the epidemiologic transition by suggesting that a key change occurred in the outeome of maladies. Sicknesses were more prolonged, but more people recovered.
Dans ce qu'il a écrit de la transition épidémiologique, Abdel Omran soutient que l'évolution démographique constatée au cours du dernier siècle s'est faite par paliers, chacun de ceux-ci pouvant être caractérisé par ses causes principales de décès. Ainsi la transition se ramène à une succession de causes principales de décès, les maladies dégénératives et liées à l'activité humaine se substituant aux maladies infectieuses. Dans une telle version de la théorie, la taux de mortalité est considéré comme parallèle au taux de morbidité. Nous avons ici recouru aux archives d'assurances et aux enquêtes sur la santé pour dégager une tendance de la morbidité, mettant aussi en évidence un aspect de la transition épidémiologique du point de vue de la morbidité. Nous distinguons deux taux pour la morbidité : son incidence et sa prévalence. Or la tendance, pour chacun de ces taux, s'avère indépendante de la tendance constatée pour la mortalité. Alors que le risque de décès a fortement décliné après 1870 en Grande-Bretagne, l'incidence selon l'âge de la maladie ou de l'accident est restée sensiblement au même niveau et la durée de l'immobilisation, toujours selon l'âge, a augmenté. Ce qui explique l'évolution indépendante de ces taux, du moins en partie, c'est la façon dont le déclin de la mortalité a affecté la composition de la population. Et de son côté, la mise en évidence de ces taux affecte notre compréhension du déclin de la mortalité et de la transition épidémiologique dans la mesure où ils suggèrent une mutation radicale dans l'issue des maladies : celles-ci devenaient plus longues, mais on en mourait moins.
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