Akage no An, the Japanese translation of L.M. Montgomery’s Anne of Green Gables (1908), has enjoyed continued popularity in Japan since the translation was first published in 1952. This paper examines one of the many translations that have been published since then, Matsumoto Yūko’s Akage no An, published in 1993. Unlike previous translations, which generally targeted child readers, Matsumoto translated the book for adult readers. The notable difference in Matsumoto’s translation is her detailed endnotes explaining literary allusions and cultural references. This paper examines how Matsumoto translated Anne of Green Gables, with a particular focus on her relationship with the text. This relationship is viewed through the lens of feminist literary criticism, which, Matsumoto explains, relates to her approach to translation. Her translation is also discussed through the idea of girls’ intimate reading. While Matsumoto describes her approach as aligned with feminist literary studies, this paper argues that the success of her translation is also underpinned by her practice of “girls’ intimate reading.” Feminist literary studies and girls’ intimate reading are shown to be interconnected in Matsumoto’s work.
Le succès de Akage no An, traduction japonaise de Anne… La maison aux pignons verts (1908) de L.M. Montgomery, ne s’est jamais démenti au Japon depuis la parution de la première traduction en 1952. Cet article étudie l’une des nombreuses traductions publiées depuis lors, celle de Matsumoto Yūko, publiée en 1993. À la différence des traductions précédentes, qui s’adressaient généralement à un public d’enfants, Matsumoto a traduit le livre pour des adultes. Ce qui distingue essentiellement la traduction de Matsumoto, ce sont les notes détaillées qu’elle a jointes pour expliquer les allusions littéraires et les références culturelles. Cet article examine la méthode employée par Matsumoto en se concentrant particulièrement sur sa relation au texte. Cette relation est envisagée sous l’angle de la critique littéraire féministe qui, comme l’explique Matsumoto, se rattache à son approche de la traduction. Sa traduction est également envisagée sous l’optique de la notion de lecture intimiste pour jeunes filles. Bien que la description qu’en fait Matsumoto suggère que son approche s’aligne sur les études littéraires féministes, cet article soutient que le succès de sa traduction repose sur sa pratique de la « lecture intimiste féminine ». L’article montre que les études littéraires féministes et la lecture d’oeuvres intimistes pour jeunes filles se trouvent associées dans l’oeuvre de Matsumoto.
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