At the frontier between French studies and translation studies, this article examines the pastichielle dimension of translation in On est toujours trop bon avec les femmes by Raymond Queneau, supposedly translated from Irish into French. This study aims to determine what the pseudo-translator does to persuade the reader that the text is a real translation. This relies on the assumption that a correlation exists between literary pastiche, which essentially consists, in imitating the style of a particular writer to the point of saturation, and pseudo-translation, which presents an original text as a translation. Indeed, it appears that On est toujours trop bon avec les femmes, is an “imaginary pastiche,” meeting Gérard Genette’s saturation criterion of literary pastiche. With this in mind, there is reason to believe that the pseudo-translation’s pastichielle dimension, which fundamentally suggests an actual underlying translation, is expressed through marks of translation, or strangenesses, saturating the text. The aim of this study is to reveal these marks in the architectonic of the novel, by examination of various elements potentially saturated and conditional to the credibility of the hoax.
À la frontière des études littéraires et de la traductologie, cet article étudie la dimension pastichielle de traduction dans On est toujours trop bon avec les femmes de Raymond Queneau, prétendument traduit de l’irlandais vers le français. La présente étude cherche à déterminer comment le pseudo-traducteur s’y prend afin d’aveugler et de persuader son lecteur que le texte qu’il tient entre les mains est une véritable traduction. Le postulat repose sur la base du principe qu’il existe une corrélation entre le pastiche littéraire, qui consiste, grosso modo, à imiter à saturation le style d’un auteur singulier, et la pseudo-traduction, qui désigne un texte présenté comme s’il avait été traduit. En effet, il appert que On est toujours trop bon avec les femmes, en tant que « pastiche imaginaire », répond par essence au critère de saturation du pastiche littéraire tel que l’entend Gérard Genette. Considérant cela, il y a tout lieu de croire que la dimension « pastichielle » de cette pseudo-traduction, laissant présager qu’il y a foncièrement une véritable traduction sous-jacente, se manifeste par la mise en place d’empreintes de traduction, ou d’étrangetés, saturant le texte. La visée de cette étude est donc de révéler ces empreintes dans l’architectonique du roman, en y observant attentivement les divers éléments potentiellement saturés et conditionnels à la crédibilité du canular.
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