Ayuda
Ir al contenido

Dialnet


Une crise du champ littéraire français [Le débat sur la "littérature prolétarienne", 1925-1935]

  • Autores: Jean Michel Péru
  • Localización: Actes de la recherche en sciences sociales, ISSN 0335-5322, Nº. 89, 1991 (Ejemplar dedicado a: Le champ littéraire), págs. 47-65
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      The "Proletarian Literature". Debate, 1925-1935. The debate over "proletarian literature" mobilized French writers of various tendencies between 1925 and 1935. It has now lost all meaning in terms of literary history. To understand why, one has to see what was really at stake behind the debate of opinion. The unceasing struggles among actors in the literary field were not so much over definitions of the relationship between writers and the proletariat or the revolution, as over the awarding by the French Communist Party of certificates of revolutionary virtue. The antagonists' positions fall into four groups. First, the literary critic of the Party newspaper, L'Humanité, who owes his entire authority (and audience) to the Party. Secondly, the dominated writer, an autodidact of working-class origin, for whom the posture of "proletarian author" appears as a means of entering onto the literary stage and securing recognition within it. Thirdly, the avant-garde writer, a revolutionary in literature, seeking similar recognition from the revolutionaries in politics so as to reinforce his position in the literary field. Finally there is the consecrated author (here, Gide and Barbusse) who not only has to defend his position against the assaults of challengers, but also to defend the autonomy of the literary field, under threat from the generalized appeal to the profane world (embodied in this instance by the Communist Party) which lies behind the debate. The unfolding of the relationship between the contending forces determines the four stages that can be observed in this debate over proletarian literature, in other words four successive states of the field, which underwent not just a crisis leading to a redistribution of positions but a deeper crisis of identity. The way in which the crisis came to an end led to a strengthening of the autonomy of the literary field.

    • français

      Le débat sur la "littérature prolétarienne". Pour comprendre pourquoi la question d'une "littérature prolétarienne", aujourd'hui vide de sens du point de vue de l'histoire littéraire, a mobilisé de nombreux écrivains français appartenant à des tendances diverses, entre 1925 et 1935, il faut voir ce qui a été véritablement en jeu derrière le débat d'opinion. Plus que les définitions des rapports entre écrivains et prolétariat ou révolution, c'est la délivrance par le PCF d'un brevet de révolutionnarité qui a été l'enjeu de luttes incessantes entre des acteurs du champ littéraire dont les positions peuvent être ramenées à quatre : le critique littéraire de L'Humanité qui ne doit d'autorité (et de public) qu'au Parti. L'écrivain dominé, autodidacte d'origine populaire, qui voit dans la posture de "l'écrivain prolétarien" l'occasion d'entrer sur la scène littéraire et de s'y faire reconnaître. L'écrivain avant-gardiste, qui, révolutionnaire en littérature, veut se voir reconnaître cette qualité par les révolutionnaires en politique pour renforcer sa position dans le champ littéraire. Enfin, l'écrivain consacré (dans le cas présent, Barbusse et Gide), qui doit défendre contre les assauts des prétendants sa position, mais aussi l'autonomie du champ menacée par l'appel généralisé au profane (incarné par le Parti communiste dans le cas précis) que recèle ce débat. L'évolution du rapport des forces en jeu détermine les quatre étapes que l'on peut reconnaître dans ce débat à propos de littérature prolétarienne, c'est-à-dire quatre états successifs du champ, qui a connu là, outre une simple crise permettant une redistribution des positions, une crise plus profonde d'identité. De la façon dont cette crise s'est refermée, l'autonomie du champ littéraire s'est retrouvée renforcée.

    • Deutsch

      Autorität (und Publikum) einzig der Partei verdankt. Der dominierte Schriftsteller, Autodidakt und mit populärer Herkunft, der in der Haltung des "proletarischen Schriftstellers" die Gelegenheit sieht, die literarische Bühne zu betreten und sich dort Anerkennung zu verschaffen. Der avantgardistische Schriftsteller, der, revolutionar in der Literatur, sich diese Qualitat von den politischen Revolutionären anerkennen lassen will, um so seine Position im literarischen Feld zu starken. Schliesslich der bereits anerkannte Schriftsteller (in diesem Fall Barbusse und Gide), der seine Position gegen die Angriffe der Prätendenten verteidigen muss, aber auch die Autonomie des Feldes, die durch den allgemeinen Aufruf an den Profanen (im vorliegenden Fall verkörpert in der kommunistischen Partei), den diese Debatte in sich birgt, bedroht ist. Die Entwicklung der Kräfteverhältnisse determiniert die vier Etappen, die sich in dieser Debatte um die proletarische Literatur ausmachen lassen, d.h. vier aufeinander-folgende Zustände des Feldes, das nicht nur eine einfache Krise mit folgender Neuverteilung der Positionen durchgemacht hat, sondern eine tiefergehende Identitätskrise. Die Autonomie des Feldes ist verstarkt daraus hervorgegangen.


Fundación Dialnet

Dialnet Plus

  • Más información sobre Dialnet Plus

Opciones de compartir

Opciones de entorno