Like education, health is now acknowledged as a crucial field where socio-economic development is concerned — an investment for the future. Nevertheless, disparities in health (on a global but also a more local scale) linked to living conditions and incomes remain enormous and the prospects for generalized good health are still, in large measure, utopian. Given the many actors involved in the health field, conditions that vary greatly from one country to another, and the diversity of health policies implemented, it is hardly possible to know precisely how world health will evolve up to the period 2030-2050.
On the other hand, as Louis-Charles Viossat stresses here, a number of deep seated trends have been at work for some years and should be confirmed by that point. This is the case, for example, with the lastingly globalized nature of health (internationalization of the economic actors; mobility of patients and practitioners; increased range of institutional actors and funders etc.), and also with the trend for health expenditure to grow, both in the countries of the North and the South, as a result of population ageing, of socio-economic development, but also — and primarily — of a rise in the costs of health goods and services. Lastly, there is another, more worrying, deep-seated trend.
This is the emergence or re-emergence of pandemic risks and infectious diseases that are difficult both to anticipate and to contain when they occur, among other things because of the mobility of individuals and commodities in the age of globalization and increased resistance to existing treatments.
Tout comme l’éducation, la santé est désormais reconnue comme un champ déterminant en matière de développement socio-économique, comme un investissement d’avenir. Néanmoins, les disparités en la matière, à l’échelle mondiale, mais aussi à des échelles plus locales, liées aux conditions de vie et de revenus, restent énormes et les perspectives d’une bonne santé généralisée relèvent encore, pour une large part, de l’utopie. Compte tenu des multiples acteurs impliqués dans le domaine de la santé, des conditions si variables d’un pays à l’autre sur le plan sanitaire et de la diversité des politiques de santé mises en œuvre, il n’est guère possible de savoir avec précision comment évoluera la santé mondiale à l’horizon 2030-2050. En revanche, comme le souligne ici Louis-Charles Viossat, un certain nombre de tendances lourdes sont à l’œuvre depuis quelques années et devraient se confirmer à cet horizon. Ainsi en est-il du caractère durablement mondialisé de la santé (internationalisation des acteurs économiques, mobilité des patients et des praticiens, multiplication des acteurs institutionnels et des financeurs…), mais aussi de la tendance à la croissance des dépenses de santé, au Nord comme au Sud, en lien avec le vieillissement, le développement socio-économique, mais aussi et surtout la hausse des prix des biens et services de santé. Enfin, une autre tendance lourde, plus inquiétante, consiste en l’émergence ou la réémergence de maladies infectieuses et de risques pandémiques, qu’il est difficile d’anticiper véritablement et de contenir lorsqu’ils surviennent, en raison notamment de la mobilité des individus et des marchandises à l’ère de la mondialisation, et d’une résistance accrue aux traitements existants.
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