La littérature médicale en vers a joui d'une assez grande fortune dans l'Antiqué gréco-latine. Elle reflète d'un côté le prestige dont jouissait la médecine, de l'autre elle remplit des fonctions détenninées : elle facilite la mémorisation des contenus et en garantit l'intégrité et la pérennité, tout en rendant la lecture agréable. L'étude que nous avons menée en premier lieu sur Serenus Sammonicus, mais aussi sur Nicandre, l'anonyme 'Carmen de viribus herbarum' et Marcellus Empiricus révèle, concernant la technique de poétisation de sujets médicaux, des attitudes tendanciellement communes que nous étudierons dans le détail: a) l'utilisation de techniques, qui donnent au texte davantage d'expressivité et qui sont caractéristiques de la littérature profane en vers, dans le but de stimuler l'imagination du lecteur et de l'émouvoir, b) la reprise de passages ainsi que de modules appartenant à la littérature poétique profane, le plus souvent indépendamment du contexte dans lequel ils s'insèrent et dans le but principal de répondre à des exigences de rythme et de forme.
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