Gwennaëlle Brilhault, Nathalie Caron
Le recensement rénové de la population mis en place en 2004 est une opération tournante qui a permis d'annualiser la collecte, les dépenses et la publication des résultats, tout en assurant des gains d'efficacité des différents acteurs. Il se caractérise également par le fait que seule une fraction de la population des ménages des communes de 10 000 habitants ou plus est recensée : le sondage s'ajoute donc aux facteurs influençant la qualité d'un recensement traditionnel exhaustif. Cette décision a suscité de nombreuses interrogations autour de la variabilité supplémentaire ainsi introduite pour les estimations basées sur ces nouvelles données du recensement. En particulier, les élus locaux s'inquiétaient de l'impact de cette nouveauté sur l'effectif officiel de la population, lequel détermine le montant des ressources financières allouées aux communes par l'État. L'objectif de cet article est de proposer un historique des travaux chiffrant l'impact du sondage sur la précision des résultats du recensement, et d'en donner un état des lieux actuel. Ces travaux se sont déroulés en deux phases. D'abord, des calculs de précision ont été menés via des simulations basées sur les données du recensement exhaustif de 1999. Ensuite, ces premiers résultats ont été affinés en procédant à des calculs à partir des premières données d'un cycle complet du recensement rénové. Ces travaux méthodologiques démontrent que l'ordre de grandeur de cette imprécision est négligeable et par conséquent que le passage à la collecte par sondage n'a pas dégradé la qualité des résultats du recensement.
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