Anet Spengler Neff, Silvia Ivemeyer
Cette étude a pour but de déterminer si et comment se différencient phénotypiquement des vaches laitières d’exploitations biologiques suisses, selon qu’elles ont été engendrées par insémination artificielle (IA) ou par monte naturelle (MN). Tous les règlements européens relatifs à l’agriculture biologique recommandent la reproduction naturelle des animaux de rente mais autorisent néanmoins l’IA. Cette étude a été menée exclusivement dans des exploitations bio qui utilisent des taureaux de la même race laitière que les vaches, tant pour l’IA que pour la MN. 594 vaches en première lactation, réparties dans 29 exploitations, ont été recrutées. Chez les vaches conçues par MN, le lait contenait moins de cellules; les durées d’intervêlage avaient tendance à être plus courtes et les rendements laitiers inférieurs comparativement aux vaches engendrées par IA. Aucune différence n’a été constatée pour les autres paramètres sanitaires étudiés. Près de 70% des taureaux utilisés pour la MN et 26% des taureaux utilisés pour l’IA (IA) ont été élevés dans la même région que leurs filles. 1,8% des taureaux IA et 30,8% des taureaux MN proviennent d’un élevage bio. Les différences observées peuvent résulter d’une meilleure adaptation des vaches conçues par des taureaux MN aux conditions environnementales locales. Toutefois, cette étude ne permet pas de déterminer si c’est le mode de fécondation ou les conditions environnementales dans lesquelles les taureaux ont été élevés qui exercent la plus grande influence.
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