Dans le n° 19 du 39 trimestre 1973, de Communication et Langages j'avais signé un article qui tentait de dire - bien incomplètement et de l'extérieur - mon admiration pour ce qui me paraissait être alors, la naissance des bandes dessinées québécoises. Il était nécessaire que la « leçon » vînt de l'intérieur. Mira Falardeau est à la fois une chercheuse universitaire (doctorat en Sorbonne sur la bande dessinée féminine) et une dessinatrice militante depuis de très nombreuses années ; elle était sans doute la mieux placée pour mener à bien l'énorme entreprise d'une « histoire de la bande dessinée québécoise ». On oublie trop souvent qu'un certain ostracisme communicationnel fait la part étroite à la B.D., l'exemple québécois nous montre la part de la langue notée dans les espaces de parole de la B.D. ; cette langue « française » est un véritable trésor national au Québec. Elle tient lieu tout à la fois du château de Versailles et d'une édition nouvelle de la Défense et illustration de la langue québécoise. Mira Falardeau nous rappelle ces enjeux.
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