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Resumen de Traces? Quelles traces? Réflexions pour une histoire non passéiste

Joseph Morsel

  • La définition de l�histoire comme « connaissance par traces » constitue l�une des évidences les mieux enracinées dans les représentations des historiens, quelle que soit l�épistémologie dont ils se réclament. C�est d�une part à la généalogie de cette évidence que se consacre cet article, qui montre que la référence à la trace est strictement contemporaine de la formation de la science historique à partir du milieu du xviii e s. (bien qu�elle ne soit théorisée que tardivement, à la fin du xx e s., comme une sorte d�indice), mais aussi que la valeur sémantique de la trace est systématiquement réduite à l�empreinte plutôt qu�à la piste. L�article examine donc ensuite les implications logiques de cette conception de la trace historique comme une empreinte, qui fonctionne pour l�historien comme la figure spéculaire, à la fois épiphanique et mimétique, d�une réalité disparue, le passé � comme si l�histoire n�était qu�une technique de « résurrection du passé ». Pour finir, l�article soulève le problème de l�objet classiquement (malgré l�opposition de maints historiens) attribué à l�histoire, le passé � et fait l�hypothèse que c�est précisément la théorie implicite de la « connaissance par traces » et la réduction de la trace à l�empreinte qui interdisent vraiment à l�historien de sortir du rôle traditionnel de l�histoire comme commémoration du passé.


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