This article examines how left-wing associations, unions and political parties could sucessfully mobilise against the proposal for a European directive liberalising services in the European Union, commonly known as the Bolkestein directive. The analysis sheds light on two crucial instruments : (1) the alternative expertise developed by the contentious actors allowed them to challenge in a legitimate manner the discourse of the European Commission and to eventually convince the mainstream decision makers (such as the Social Democrats and several heads of States and governments) ; (2) the use of both the internet and the traditional media enabled them to first activate political networks and then to reach out public opinions at large.
Cet article examine comment des associations, syndicats et partis politiques de gauche, à l’origine minoritaires, ont réussi à mobiliser avec succès contre le projet de directive européenne de libéralisation des services, connue comme la « directive Bolkestein ». L’analyse révèle que deux instruments furent cruciaux : (1) la production d’une contre-expertise, permettant de contester légitimement le discours de la Commission européenne quant au bien-fondé de la directive et ainsi convaincre, au-delà de la gauche radicale, les décideurs plus modérés (sociaux-démocrates et certains chefs de gouvernement) ; (2) l’utilisation des médias (internet et médias traditionnels) afin de mobiliser d’abord au sein de réseaux politiques, puis plus largement de créer une résonance au sein des opinions publiques.
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