Un des faits marquants des dernières décennies en matière d’aménagement et d’urbanisme est l’introduction de la participation institutionnalisée des citoyens aux processus de prise de décisions. Pour autant, si les dispositifs participatifs sont venus compléter les processus traditionnels de prise de décisions en aménagement, il semble que ces démarches montrent des ratés et ne suffisent pas à prévenir ou à désamorcer le conflit entre les acteurs du territoire. Dans quelle mesure l’institutionnalisation de la participation citoyenne accroit-elle l’acceptabilité sociale des projets? Des analyses longitudinales menées sur un important corpus journalistique (journal Le Soleil) relatant plus de 300 conflits urbains survenus dans les quartiers centraux de la ville de Québec entre 1965 et 2000 révèlent un affaiblissement considérable, en nombre et en ampleur, de la dynamique conflictuelle associée à la mise en place, au début des années 1990, d’un modèle démocratique mixte qui intègre des procédures représentatives et participatives.
One of the highlights of the last decades in urban planning is the introduction of institutionalized citizen participation in decision-making processes. However, if participatory mechanisms were added to the traditional processes of decision making in planning, it seems that these approaches have sometimes failed and are not sufficient to prevent or defuse conflicts between local actors. To what extent does the institutionalization of citizen participation increase the social acceptability of projects? Longitudinal analyzes conducted on a large corpus of newspaper articles relating to more than 300 urban conflicts that took place in the central districts of the city of Quebec from 1965 to 2000 show a significant weakening in the number and magnitude of conflicts, associated with the development in the early 1990s of a mixed model that integrates representative democratic processes and participatory procedures.
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