In relation to its territorial expansion and its reliance on external financiers for programming major infrastructures and local facilities, the capital of Mali is very similar to other African cities. The appropriation of the items which are essential to manage an area, which has become multi-communal, is underway. The process, however, has taken place within a specific political context following the decentralisation choices made in Mali in the 1990s and the government of consensus of the 2000s and its collapse during the national crisis of 2012-13. The article sets out the uncertainties and the tensions relating to an urban project. The terms of reference of the “fight against poverty” have above all reinforced obvious sectorial subdivisions. The sharing of urban development projects is dependant on access to national and international funding: the State retains responsibility for major development programmes. Urban authorities are initiating themselves in the unequal process of obtaining external aid in the context of a fragmented management of the city. The management of the capital’s land resources based on nepotism deprives its political representatives of a territorial strategy and a capacity to have a political leader for a unified public-sector policy
Par son expansion territoriale, sa dépendance aux bailleurs extérieurs pour la programmation d’infrastructures majeures et d’équipements locaux, la capitale du Mali ressemble fort à ses homologues africaines. L’appropriation de nécessités à gérer un espace désormais pluri-communal se fait jour, cependant, dans une trajectoire politique singulière, depuis les choix de décentralisation menés au Mali dans les années 1990, la gouvernance dite de « consensus » dans les années 2000, et son effondrement dans la crise nationale de 2012-2013. L’article pointe les incertitudes et les tiraillements que rencontre la logique de projet urbain. Les termes de référence de la « lutte contre la pauvreté » ont surtout renforcé des cloisonnements sectoriels prégnants. Le partage des programmations urbaines reste conditionné par l’accès aux financements nationaux et internationaux : l’Etat conserve la main sur de grands programmes d’aménagement ; les pouvoirs municipaux s’initient à un démarchage inégal de l’aide extérieure, dans une gestion fragmentaire de la ville. La gestion clientéliste des ressources foncières de la capitale prive ses représentants de stratégie territoriale et de porteur politique d’une action publique unifiée.
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