Cet article analyse les transformations de l’offre et de la demande de service d’eau et les conséquences sur la gouvernance urbaine à Douala, à partir des réformes du service. Avec une capacité de production journalière d’environ 66 000 m3 d’eau et une projection de 4 à 5 millions d'habitants en 2015 à Douala (basée sur le taux de d’accroissement annuel de population est de 6,4 %), l’avenir du secteur de l’alimentation en eau potable relève de l’incertitude. Les opérateurs publics ont échoué à assurer la continuité du service d’eau. Ils ont en outre instauré une ségrégation spatiale de l’accès au réseau public d’approvisionnement, coupant ainsi du réseau de vastes quartiers dans les périphéries en développement. Cette politique d’exclusion a favorisé l’émergence de nouvelles offres de distribution dans ces espaces. Le service de distribution d’eau dans la ville est caractérisé par l’intervention d’une pluralité d’acteurs aux objectifs parfois contradictoires. Outre l’opérateur de service public et l’Etat, les municipalités et les opérateurs privés interviennent dans les territoires communaux. Les jeux de pouvoirs et de compétition qui en résultent se traduisent par l’éviction relative des élus locaux de la gestion du service. Cet état de fait témoigne de l’absence de coordination des actions qui, le plus souvent, aboutit à l’échec des diverses initiatives.
This article analyses changes to supply and demand and the water supply service. It looks at the effects on the urban governance of Douala which have resulted from the reform of this service. With a daily water production capacity of around 66000m² and a projection of 4-5 million inhabitants in 2015 at Douala (based on the present growth rate of 6.4%), the future of the supply of drinking water is uncertain. The public-sector actors have failed to ensure the continuity of the service. In addition, they have introduced a system of spatial segregation in relation to access to the public supply network, excluding from this network vast areas in the peripheral, less-developed parts of the country. This policy of exclusion has encouraged the emergence of private-sector entrepreneurs, often having an unofficial character. The spatial differentiation of access modes to drinking water supply has resulted in a ‘territorialisation’ of political power, dominated by state intervention and a commanding role played by public-sector actors. As a result, local authorities have been partially evicted from the management of the public water service.
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