Phénomène quantitativement marginal, les migrations d’actifs vers le ” rural isolé ” interrogent l’explication selon laquelle les flux migratoires seraient commandés par la ” polarisation spatiale et par la hiérarchie des localisations “. L’analyse des propriétés sociales de ces migrants montre qu’en dépit d’une grande hétérogénéité sociale, ils ont en commun une même ” marginalité originelle “. Menacés de déclassement social ou ayant connu une ascension contrariée, ces migrants vont trouver dans l’espace rural le moyen de maintenir leur singularité originelle sans ” déchoir “. Eux-mêmes issus de familles mobiles, pouvant se référer à des univers différents, ils renouent, par la migration, avec une partie de ce qui les constitue.
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