À l’échelle internationale, le secteur laitier bénéficie d’une dynamique soutenue de la demande, en provenance principalement des pays asiatiques où la consommation de produits laitiers par habitant demeure largement inférieure à celle observée dans l’Union européenne (UE) et en Amérique du Nord. Au cours des quinze dernières années (2000-2015), la Nouvelle-Zélande est, loin devant les États-Unis et l’UE, le pays qui a le plus bénéficié de la croissance des échanges internationaux de produits laitiers, sous l’influence surtout des importations de la Chine en poudres de laitier entier. En dépit d’une hausse de ses importations, surtout de fromages et de beurre, la France améliore régulièrement sa balance commerciale qui atteint 3,75 milliards d’euros en 2015. Cette performance tient pour une part importante à la dynamique favorable des échanges avec le Royaume-Uni et la Chine. Depuis 2009, le solde commercial de la France avec les pays tiers s’améliore alors que les jeux concurrentiels internes à l’UE deviennent plus difficiles. Pour les producteurs de lait européens, la saturation progressive de la demande européenne de produits laitiers et l’augmentation rapide de la production laitière dans plusieurs États membres depuis l’abandon des quotas laitiers en 2015 constitue une réelle menace. Cela doit être une incitation à, d’une part, développer les exportations à l’international et, d’autre part, mieux valoriser la très grande diversité des produits laitiers sur le marché intérieur.
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