Local characteristics and universal trends can be found side by side in the monastic movement in the Plantagenet dominions during the twelfth century. Traditional monasticism, which was essentially Benedictine, extended in England to the cathedral chapters, reformed by Lanfranc in the eleventh century. The movement of reform comprised three currents : Cîteaux, a highly centralized Order, adopted as a model ; the canonical movement (Prémontré, Arrouaise, Saint-Victor), which penetrated western France and England ; and the eremitical movement (chartreux and grandmontains). Designed to satisfy the ascetic ideals of men, the new institutions paid little attention to the religious life of women. It was the purpose of the Order of Sempringham to respond to their needs, by combining the Augustinian Rule with the Benedictine Rule in the economic, juridical and spiritual union of double houses. Only after the political crisis of 1170/74 did Henry II participate in the monastic reform movement, by supporting the Carthusian foundations of le Liget and Witham, the houses of grandmontines in Touraine, the regular canons of Waltham, and the religious of Fontevraud at Amesbury. It is difficult to discern any influence exercised by Eleanor, who was kept in seclusion for too long by the king.
Particularisme et universalité du mouvement monastique cohabitent dans les domaines Plantagenêt au XIIe s. Le monachisme traditionnel, essentiellement bénédictin, s'étend en Angleterre aux chapitres cathédraux, réformés au XIe s. par Lanfranc. Le mouvement rénovateur comporte trois grands courants : Cîteaux, structuré en Ordre centralisé, devenu exemplaire ; le courant canonial (Prémontré, Arrouaise, Saint- Victor) qui pénètre alors l'Ouest de la France et l'Angleterre ; le courant érémitique (chartreux et grandmontains). Conçus pour satisfaire à l'idéal ascétique des hommes, les nouveaux instituts portaient peu d'intérêt à la vie religieuse des femmes. Ce fut la vocation de l'Ordre de Sempringham de répondre à leur appel, associant la Règle augustinienne à la Règle bénédictine dans l'unité économique, juridique et spirituelle de maisons doubles. C'est seulement après la crise politique de 1170/74 que Henri II entra dans le jeu du renouvellement monastique : fondation des chartreuses du Liget et de Witham ; des maisons grandmontaines de Touraine ; réforme de Waltham (chanoines réguliers) et d'Amesbury (fontevristes). Il est difficile de discerner la part d'Aliénor, trop longtemps tenue à l'écart par le roi.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados