Penser autrement la propriété : la propriété s'oppose-t-elle aux «communs»?

• Autores: Judith Rochfeld
• Localización: Revue internationale de droit économique, ISSN 1010-8831, Vol 28, Nº. 3, 2014 (Ejemplar dedicado a: Repenser la propriété), págs. 351-369
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • Thinking about Property Differently: Is Property the Opposite of “Commons”?
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• Resumen
  • English

    The resurgence of “common goods” [biens communs] in French legal parlance marks increasing concerns about opening up the use of a resource to a community of people, ensuring that it is preserved for the benefit of that community, and even transferring the resource to future generations. For intangible resources, this reference to the “common” also includes the idea of enriching it by opening participation up to the greatest number. Under French law, there are a number of models that could accommodate “commons,” by making it impossible to appropriate the resource, thus outlining a negative community, by offering collective means of appropriation, thus forging positive communities, or by organizing third-party access to the resource. In the latter model, which we will advocate, the law articulates private property and access, admitting that disparate communities can form around certain “destined” goods

  • français

    La résurgence des « biens communs » dans le discours juridique français marque la montée de préoccupations d’ouvrir l’usage d’une ressource à une communauté de personnes, d’en assurer la conservation au profit de cette communauté, voire de transmettre la ressource aux générations à venir. Pour les ressources immatérielles, cet appel au « commun » porte également une finalité d’ouverture à la participation du plus grand nombre à leur enrichissement. Le droit français n’est pas dépourvu de modèles pour accueillir les « communs », soit qu’il propose de rendre la ressource inappropriable et dessine une communauté négative, soit qu’il offre des modes d’appropriation collective et forge des communautés positives, soit encore qu’il organise l’accès de tiers à la ressource. Dans ce dernier modèle, que l’on souhaiterait davantage soutenir, le droit articule propriété privée et accès, admettant que se constituent des communautés diffuses autour de certains biens « destinés ».