L'idéologie de la communication accompagne et renforce le mouvement de la mondialisation en promouvant notamment l'idée d'une logique du « pur flux », abolissant l'espace ou, à tout le moins, le débarrassant de toute frontière. Or cet article montre que les technologies de l'information et de la communication - technologies de gestion des flux - ne sont en rien incompatibles avec l'exercice de la fonction-frontière. Elles soutiennent dès aujourd'hui le travail du douanier et développent de multiples procédures et outils qui embrayent sur des effets frontières au sein même du « cyberespace ». Ainsi, la fonction-frontière demeure, fonction politique qui, cependant, risque d'être endossée par des instances qui ne relèvent pas d'une légitimité politique.
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