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Le 'discours indulgent': Horace, "Satires", I, 3, 38 sqq. et Ovide "Art d’aimer", II, 657 sqq.

  • Autores: Elisabeth Gavoille
  • Localización: Giornale italiano di filologia, ISSN 0017-0461, Nº. 68, 2016, págs. 187-213
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      Drawing on the Lucretian critique of love-induced idealization, Horace and Ovid promote an 'indulgent discourse', one on the flaws of amicus ("Satires" I, 3), the other on those of amica ("Ars amatoria" book II). In both cases this euphemization, guided by reason and will, is based on a conscious use of language to modify the representation, and is intended to maintain a good relationship. From the satirist’s point of view it is linked to an education of moral perception (learning to do justice to the other and being aware of one’s own shortcomings); but for the 'magister amoris' it is first of all focused on the other, as a gallant compliment, with autosuggestion as a side effect. The lenient discourse highlights two conceptions of gentleness here: Horace asks to make allowances for the sake of friendship, which implies benevolence and reciprocity. Ovid conceives kindness as a complacent attitude which allows one to cultivate the illusions required by love, in an atmosphere of peace. One may infer a series, amorous blindness denounced by Lucretius ('caecus'), friendly kindness recommended by Horace ('dulcis'), flattery professed by Ovid ('blandus').

    • français

      En s’inspirant de la critique lucrétienne de l’idéalisation amoureuse, Horace et Ovide conseillent un discours indulgent, l’un sur les imperfections de l’'amicus' ("Satire" I, 3), l’autre sur celles de l’'amica' ("Art d’aimer", livre II). Dans les deux cas cette euphémisation, dirigée par la raison et la volonté, repose sur une utilisation consciente du langage pour modifier la représentation et a pour but de maintenir heureusement la relation. Chez le poète satirique elle est liée à une éducation du regard (apprendre à rendre justice à l’autre et prendre conscience de ses propres défauts); chez le 'magister amoris' elle est d’abord orientée vers l’autre, comme compliment galant, avec pour effet secondaire l’autosuggestion. L’indulgence du discours illustre ici deux conceptions de la douceur: Horace demande une atténuation du jugement par souci de l’amitié, qui implique bienveillance et réciprocité; Ovide entend la douceur comme complaisance pour cultiver l’illusion indispensable à la relation amoureuse, dans une atmosphère de paix. On peut ainsi déduire une série: aveuglement dénoncé par Lucrèce ('caecus'), douceur amicale recommandée par Horace ('dulcis'), flatterie revendiquée par Ovide ('blandus').


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