Un journaliste, pourtant proche du président libéral, arrêté, vingt organes de presse de tendance réformatrice fermés en Iran depuis avril (Le Figaro du 1 1 août 2000) : c'est le type d'informations sur la vie des journalistes et des entreprises de presse dans la plupart des pays musulmans que nous sommes habitués à lire en Occident. Sétoreh Ghaffari-Farhangi nous dévoile une réalité plus complexe et les éléments d'une évolution partout en marche. Quelle est la place, quel est le rôle des médias dans les pays musulmans ? On les imagine partout bridés et brimés, dans ces pays dont l'image internationale est d'être soumis à des régimes autoritaires. Dans le vaste tour d'horizon qu'elle effectue, l'auteur nous montre des forces puissantes en marche. Ces pays sont tous travaillés par des pressions culturelles vers plus de démocratie. Où puisent-elles leur inspiration ? Souvent dans les médias des autres pays. Une place est faite, bon gré mal gré, à l'économie libérale et à des entreprises de communication « libres », plus souvent des radios et des télévisions que des organes de presse écrite. Car la technologie joue dans cette évolution un rôle important : les paraboles qui permettent de recevoir des informations et des programmes qui tombent du ciel, et - plus récemment - Internet qui relie les élites de ces pays au reste du monde. À l'origine des mouvements de la jeunesse en Iran, en Indonésie, pour ne citer que ces deux pays, on trouve un accès plus aisé et développé au monde extérieur.
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