Mohamed Hilal, Yannick Sencebé
Dans cet article, nous nous interrogeons sur la consistance géographique et sociale des lieux. L'objet de l'analyse est de comprendre comment, à partir de l'articulation des lieux géographiques et des liens sociaux, se construit l'espace vécu des périurbains migrants alternants. La première partie montre que l'hétérogénéité fonctionnelle des lieux composant une aire urbaine aboutit à une pratique de l'espace qui renforce la polarisation du pôle urbain. En deçà de cette rationnalité économique, la seconde partie analyse d'autres logiques d'appropriation et dessine deux types d'urbanité. Dans le quotidien, chaque espace de vie devant rester à sa place, deux modes d'appropriation des lieux se manifestent : le repli chez soi et la fréquentation de centralités périphériques. Les cheminements biographiques permettent de distinguer : les périurbains habitant la campagne à l'abri de la ville pour lesquels les lieux font liens et ceux qui habitent la campagne proche de la ville pour lesquels les liens font lieux.
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