À partir de l'exemple d'un manuscrit de 1753, Le Dictionnaire de poètes, Susan Kovacs propose d'étudier l'influence de l'édition imprimée sur la mise en forme des livres manuscrits, qui font de certains de ces volumes une «tentative d'écriture typographique ». Une comparaison entre Le Dictionnaire, ses sources les plus probables, et d'autres exemples de manuscrits copiés à la même époque, permet de dégager les aspects formels qui, s'étant imposés sur la présentation du livre imprimé, se voient émulés par les lecteurs de l'époque. De telles pratiques scripturales, si elles confirment la dominance de la forme imprimée de l'énoncé textuel dans la conception même de l'écrit, nous dirigent vers d'autres interrogations, notamment sur l'interférence d'un support de communication public ou collectif et un type d'écrit destiné à une diffusion restreinte.
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