L’état des lieux des cadres légaux dans le monde arabe montre que loin de disparaître des enjeux politiques, les droits des femmes sont au coeur des débats et des tensions entre différents modèles de société. En-dehors des rares états modernisateurs (Tunisie et Maroc dans une moindre mesure), force est de constater l’hégémonie du discours qui invoque l’alibi religieux pour légitimer des codes de la famille parfois plus conservateurs encore que le texte coranique. Les réserves à la CEDAW illustrent les tensions entre le référent universel et les rhétoriques de la spécificité. Dans un tel contexte, les féministes du monde arabe ont entrepris de lutter contre les spécificités qui limitent leurs aspirations à l’égalité en recourant aux instruments internationaux, tandis que d’autres croient possible la conquête de l’égalité dans le cadre de la référence à la norme religieuse relue à la lumière de notre époque.
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