La "gouvernance" ou le règne de la raison instrumentale

• Autores: Jan Spurk
• Localización: Homme et la societé: revue internationale de recherches et de synthèses sociologiques, ISSN 0018-4306, Nº. 199, 2016 (Ejemplar dedicado a: La gouvernance entre promesses de futur et aliénation présente / coord. por Bernard Hours, Thierry Pouch), págs. 21-46
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • Governance or the Rule of Instrumental Reason
• Texto completo no disponible (Saber más ...)
• Resumen
  • English

    Governance, usually praised in political circles and in the media as a reasonable response to failures of politics and to the absence of global regulation, is analyzed in this article as a strategy in order to impose a new “apparatus” (Foucault) that can run everywhere: globally and locally, in companies and in universities etc. We will characterize governance as a post-state strategy and develop five examples of governance. Then we will show that governance has the purpose to maintain or restore order in the world according to its criteria, an order which is based on instrumental reason. Governance is also the expression of a new quality of politics, institutions and, at the end, the organization of social life that reforms or establishes the seriality of contemporary societies.

  • français

    La gouvernance, généralement louée dans les milieux politiques et dans les médias comme réponse raisonnable aux défaillances du monde politique et à l’inexistence d’une régulation mondiale, est analysée dans cet article comme une stratégie servant à imposer un nouveau « dispositif » (Foucault) qui peut fonctionner partout : aussi bien sur le plan mondial que local, aussi bien dans les entreprises que dans les universités etc. Nous caractérisons la gouvernance comme une stratégie post-étatique et développons cinq exemples de la gouvernance pour ensuite montrer que la gouvernance a comme finalité de maintenir ou de rétablir l’ordre dans le monde selon ses critères, un ordre qui est porté par la raison instrumentale. Elle est également l’expression d’une nouvelle qualité du politique, des institutions et, in fine, de l’organisation de la vie sociale qui reforme ou établit la sérialité des sociétés.