Ayuda
Ir al contenido

Dialnet


Marginalisation et intégration dans la cité: éléments pour une lecture dynamique de la pensée politique de la République

  • Autores: Étienne Helmer
  • Localización: Fons: Revista de estudios sobre la civilización clásica y su recepción, ISSN-e 2445-2297, Nº. 2, 2017, págs. 45-63
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      It is often assumed that the heart of Plato’s political thought in the Republic addresses the conditions of possibility of the just city. Such a reading then concentrates mostly on the institution of the philosopher-kings, and the tripartite organization of the city. Without being wrong, this reading is however extremely partial and reductive as it obscures the main focus of Plato’s political thought in this dialogue. Far from analyzing only the conditions of possibility of the just city, Plato’s main concern deals with the processes of marginalization and integration of distinct population groups and functions in the city. Three arguments go in this direction. First, both the antagonistic relationships between economy and politics at the first stages of the city (Book II), and the progressive degradation of the regimes as a result of the conflict be-tween these two spheres (Book VIII), invite us to read the Republic as a reflection on politics considered as a socio-economic dynamic, rather than a mere description of the static political and economic structure of the just city. Second, the three functional categories required to build this city are less presented as elements ready to be put at work, than as problematic elements, which are subject to many changes. This is especially true about the philosophers, with respect to their existence, education and preservation. Third, Plato also evokes secondary categories, in the just city and the ordinary cities as well - for instance, the children without talent, the beggars, the incurables - and he wonders about how and how far they can or must be integrated in-to or marginalized from the cities.

    • français

      On estime souvent que le coeur de la réflexion politique de Platon dans la République porte sur les conditions de possibilité de la cité juste. Une telle lecture se concentre alors sur l’institution des philosophes-rois, et sur l’organisation tripartite ou trifonctionnelle de la cité, avec à la clé un débat sur le caractère utopique ou non de cette construction politique. Sans être fausse, cette lecture est toutefois extrêmement partielle et réductrice en ce qu’elle occulte le point essentiel de la pensée politique de Platon dans ce dialogue: celle-ci ne se limite pas à l’analyse des conditions de possibilité de la cité juste, mais concerne plus généralement l’ensemble des processus d’intégration et de marginalisation de différentes catégories de population et de différentes fonctions requises pour édifier la cité. Trois arguments vont dans ce sens, que mon article présentera de façon détaillée. Premièrement, les difficultés d’élaboration du régime juste en raison des rapports tendus entre l’économie et la politique (livre II), ainsi que la dégradation des régimes sous l’effet du conflit entre ces deux sphères (livre VIII) invitent à voir dans la République une réflexion sur la politique comme dynamique socio-économique, plutôt qu’une description de la structure politique et économique statique sur laquelle se fonde la cité juste. Deuxièmement, les trois caté-gories fonctionnelles requises pour édifier la cité juste sont moins présentées comme des éléments prêts à y être intégrés et à y exercer leur tâche propre que comme des éléments dont le statut reste problématique et qui sont sujets à de nombreuses trans-formations affectant l’équilibre de l’ensemble de la cité. Cela se vérifie notamment à propos des philosophes, tant en ce qui concerne leur existence et leur éducation que leur préservation. Troisièmement, Platon ne se contente pas dans ce dialogue de dé-crire les trois catégories fonctionnelles qui composent la Kallipolis. Il y évoque aussi des catégories en apparence secondaires - les enfants sans talent, les mendiants, les in-curables - dont il signale le degré d’intégration ou de marginalisation variable selon la forme du régime et les forces qui l’animent.


Fundación Dialnet

Dialnet Plus

  • Más información sobre Dialnet Plus

Opciones de compartir

Opciones de entorno