Grâce aux incitations des politiques nationales et aux exigences d’une société de consommation, l’art connaît une prospérité record. Toutefois, l’importance qu’on lui accorde aujourd’hui trahit le manque d’attention prêtée à la beauté. L’esthétique, non la beauté, exerce son emprise sur notre imagination, nos illusions et nos représentations, en un mot sur nos images (grec : phantasma). L’esthétique sous-tend toute la sphère de l’activité humaine, de l’investissement économique à la fabrication d’idoles médiatiques et à l’invention télévisée de séduisantes réalités virtuelles. Cet article soutient que l’art, pour avoir un sens, devrait s’engager dans une quête de la beauté. Pourtant, plus l’esthétique s’écarte de la réalité, plus l’art a du mal à cultiver une idée de la beauté.
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